5 mai 2024

Gérer la vocation missionnaire

1/ Généralités et définitions
Par définition, le missionnaire est celui qui est envoyé (du latin « missio » = action d’envoyer).
Le missionnaire est celui qui traverse les barrières culturelles : il a reçu un appel de Jésus-Christ pour annoncer l’Evangile de J.C dans une culture différente de la sienne.

Romains 1,1 : « Paul, esclave de Jésus-Christ, appelé à âtre apôtre, mis à part pour l’Evangile de Dieu… »

Romains 15,20 : « Je me suis fait un point d’honneur d’annoncer l’Evangile là où Christ n’a pas été nommé… »

Romains 10, 14-15 : «Comment entendront-ils parler s’il n’y a pas de prédicateurs envoyés ?»

Matthieu 9, 37 : « Priez le Maître d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson ! »

Les mythes concernant le missionnaire :
Un superman ? – Un convertisseur et un prédicateur extraordinaire ? –
Un fonceur ? – Un chef, un meneur d’hommes ? –
Un martyr (au moins en puissance…) ? – autre ?
Si le missionnaire devient le centre, alors il détrône Jésus-Christ, qu’il est appelé à représenter.

Les dangers d’un faux appel à la mission :
Vouloir répondre aux besoins : le besoin ne donne pas forcément un appel !
Il y a danger de mélanger des motivations humanistes et spirituelles.Il est impossible de répondre à tous les besoins, ils sont trop nombreux : le missionnaire doit avoir une vision claire et discerner sa place.
Se sentir indispensable (culpabilité cachée). Danger du paternalisme –
Chercher un titre honorifique.
Chercher à s’échapper de la réalité de notre société.
Les pressions de l’entourage.
Pour ceux qui ont travaillé en mission plusieurs années : il y a danger de vouloir « maintenir sa place ». Il y a un temps pour s’effacer, sans pour cela renoncer à son ministère.
Voir en annexe : « Conditions pour devenir un très grand missionnaire ».

« Etre missionnaire n’est ni un titre honorifique, ni être directeur de quelque chose, c’est être un serviteur irréprochable, prêt à prendre des risques » – 2 Corinthiens 4,5-9 et 6,4-10 –

2/ Reconnaître la vocation missionnaire
Le mot latin « vocare » signifie : appeler. Nous trouvons ce mot dans les passages suivants : Ephésiens 4,1 / 2 Timothée 1,9 / Hébreux 1,3 /

–> La vocation est un appel personnel, adressé par le Seigneur Lui-même.

La Bible nous montre différentes manières et divers moyens que Dieu a utilisés pour appeler un serviteur, afin d’exécuter une tâche spécifique.

Etudier et comparer : L’appel d’Esaïe (Esaïe 6) – L’appel de Néhémie (Néhémie 1)

–> L’église locale joue également un rôle important pour authentifier l’appel.

Etudier Actes 13, 1-4 :

Le Saint-Esprit dit : « Mettez à part Barnabas et Saul… eux donc, envoyés par le Saint-Esprit… ». Cela nous montre que l’appel et l’envoi viennent de Dieu.
« Ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir… ». L’église locale, représentée par ses dirigeants, reconnaît cet appel et s’engage aux côtés de ceux qui partent.
Actes 15, 40 dit encore : « Paul partit… recommandé par les frères à la grâce du Seigneur »

–> Le rôle de l’église locale pour encourager les vocations missionnaires.

Voyons l’exemple de l’église locale d’Antioche :

Elle reconnaît les dons de ses membres et encourage ceux-ci à les exercer.
Elle se met à l’écoute de la voix de Dieu.
Elle est orientée vers les besoins locaux et mondiaux de l’évangélisation.
Elle encourage la vocation de ceux qui sont appelés à un ministère transculturel (aspect formation et préparation)
Elle s’engage avec ceux qui partent (adopter des missionnaires). Cela signifie : prier pour eux – soutenir financièrement et pratiquement – soutenir moralement – accueillir – etc.
3/ Un appel ou un envoi en mission peuvent écouher
A cause d’un manque d’appel réel (erreur dans la sélection)
Pour cela, les motivations du candidat doivent être bien analysées.
A cause d’un engagement inapproprié (erreur d’orientation)
Parce que le matérialisme rend les chrétiens occidentaux apathiques (Loren CUNNINGHAM – YWAM)
Parce que nous avons une volonté faible de nous sacrifier pour la mission mondiale (Georges VERWER – O.M.)
Par manque de formation adéquate pour le ministère transculturel.
4/ La place de la société missionnaire
Pourquoi les agences missionnaires sont-elles nécessaires ?

Quel est le rôle de l’agence missionnaire ? De l’église locale ?

Voir l’article de Ralph WINTER : « Les deux structures »

Comment choisir la société missionnaire avec laquelle nous allons travailler ?

Il est important de savoir avec qui nous partons :

Le(s) pays où cette mission travaille, cela correspond-il à mon appel ?
Quel genre de travail fait cette mission ? Quels sont les buts à atteindre, correspondent-ils à ceux que je me suis fixés ?
Y-a-t-il un cahier des charges précis ?
Quelles sont les exigences de sélection des candidats ?
Quelle est l’éthique de travail au sein de cette agence missionnaire ? Sa stratégie ? Sa confession de foi ? Quelles sont les relations au sein de la mission ?
Comment sont assurées les finances du missionnaire ? Qui soutient ? Et les assurances, les soins médicaux, la retraite, etc. ?
Comment fonctionne le Comité Missionnaire ? Comment se passe la prise des décisions, qui a le dernier mot ?
Comment les missionnaires sont-ils suivis et aidés sur le terrain ?
Comment l’agence missionnaire travaille-t-elle en liaison avec l’église locale ?
Etc..
Le rôle d’un Comité Missionnaire.

On peut définir quelques lignes générales :

Le Comité prend en charge le candidat, en vue des besoins du champ. Il participe à la sélection, vérifiant notamment les charismes, la personnalité du candidat. Il donne des conseils, encourage, facilite la collaboration à tous les niveaux de l’agence missionnaire.

Le Comité assure la liaison et les relations du missionnaire avec le pays d’origine et avec son église locale. Il sensibilise les églises et chrétiens à l’arrière pour qu’ils jouent leur rôle. Il veille notamment sur le bon fonctionnement des opérations administratives, financières, afin que les soucis dans ce domaine soient réduits.

Le Comité garantit aussi les relations avec les Eglises autochtones en terre de mission. Ainsi le missionnaire se sent soutenu et « couvert » sur ce terrain.

Selon l’éthique de travail de l’agence missionnaire, le rôle de ce Comité varie :

Notamment pour ce qui concerne son autorité dans la prise de décisions.

Est-ce le Comité à l’arrière qui prend les décisions finales, ou les missionnaires sur le terrain ?

Il peut y avoir friction entre le Comité et l’église locale qui envoie : donc il faut bien définir à l’avance de quelle autorité le missionnaire dépend lorsqu’il est sur le champ missionnaire, et lorsqu’il rentre en congés.

Le missionnaire doit faire preuve d’une attitude d’accueil et d’ouverture, ne pas soupçonner le mal si on lui demande des références à la sélection, ou des comptes-rendus sur le terrain. Il doit toujours se souvenir qu’il n’a qu’une vue partielle des situations.

Une attitude de franchise réciproque doit exister entre le missionnaire et les membres de la direction de la mission. Les problème set conflits doivent se régler de façon pastorale et non administrative seulement. Le Comité remplit sa fonction administrative, mais aussi une relation d’aide.

5/ Famille ou célibat ?
Il s’agit d’un choix important qu’il faut prendre au sérieux avant de partir en mission.

Le Célibat.

Beaucoup de missionnaires partent comme célibataires.

1/3 de missionnaires sont des célibataires, la plupart sont des femmes.

Matthieu 19, 12 parle notamment de « ceux qui ont choisi d’être eunuques à cause du Royaume de Dieu »

Quelques questions importantes à considérer :

Sur le champ de mission, les chances de se marier et les possibilités de choisir son conjoint deviennent restreintes. Pour beaucoup de missionnaires, le célibat est involontaire, il est subi et difficile à vivre.
Comment vais-je m’intégrer en tant que célibataire ? Comment vont se définir mes amitiés, mes relations avec les autres ?
Chasteté ne signifie pas nier la sexualité : comment vivre cette sexualité ?
Comment exprimer mes sentiments en tant que célibataire ?
Quelles sont les relations des célibataires avec les familles sur la station missionnaire ?
Et que penser d’un mariage inter – racial ?
M. FOYLE : « Ne retombez jamais, remplis de ressentiments, dans l’image du vieux garçon ou de la vieille fille ! Prenez votre célibat comme venant de la main de Dieu seulement, et vivez le pleinement ! »

Le missionnaire et la vie de famille.

La vie d’un couple et d’une famille démontrent ce que Dieu veut enseigner. Certaines vérités vécues au sein du mariage illustrent des vérités profondes de la Parole de Dieu.

Avant de partir en mission, les questions suivantes doivent être envisagées :

Comment voyons nous la vie de notre couple ? Quelle sera la place de l’épouse en mission ? Comment la mission et l’église du terrain missionnaire viennent-elles la place de la femme ?
Comment chacun des époux se considère-t-il et considère-t-il l’autre ?
Comment envisager l’éducation des enfants en terre de mission ? (école et formation scolaire – loisirs – relations avec la famille et le pays d’origine – etc.)
Comment les enfants seront-ils impliqués, en grandissant, dans le ministère missionnaire des parents ?
Eléments pour bâtir une famille solide en mission.

Quel est le but le plus élevé de notre vie ?
Dans Actes 26, 16-17, le Seigneur donne à Paul le but de son appel :

« Je te suis apparu pour ce but : Je te destine à être serviteur et témoin des choses que tu as vues de moi et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. Je t’ai pris du milieu de ce peuple et des païens, vers qui je t’envoie, pour leur ouvrir les yeux… »

Actes 22, 21 : Le Seigneur dit à Paul : « Va, car Je t’enverrai au loin vers les païens… »

Paul avait un but, il servait une cause.
Paul a reçu un appel précis et pressant, qui va motiver et constituer le fil directeur de toute sa nouvelle vie avec Christ. Avant d’être apôtre, Paul a été un simple croyant, qui a prouvé par son engagement comment on peut vivre en appartenant à un autre.

Il a orienté sa vie et son service pour la cause de l’Evangélisation de tous les hommes.

La cause, le but, engendre une vision en nous.

Jésus était aussi motivé par une cause divine.
Jean 18, 37 : « Voici pourquoi je suis né et pourquoi je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. »

Jésus était motivé par une cause fondamentale profonde, Il avait un but éternel.

Quand on est motivé par une cause profonde, éternelle :

On peut souffrir pour cette cause, donner ses biens pour elle, et même donner sa vie.
Les risques deviennent petits, en comparaison des enjeux et du résultat éternel. Ils font alors partie de notre vie.
On est prêt à abandonner les choses « périphériques ». Les choses matérielles, les structures, etc. sont seulement des moyens au service de cette cause.
Un exemple contemporain : Nelson MANDELA.

Quel genre de Christianisme vivons-nous et voulons-nous ?
1/ Nous sommes tous appelés par Dieu pour une tâche précise.
La vraie question est : « A quoi suis-je appelé(e) ? Où ? Pour quoi faire ? »

Sommes-nous des chrétiens avec une perspective mondiale ?

Pour l’œuvre missionnaire : 1% part au loin, 99% soutiennent.

2/ Dans la Bible, toutes les expériences spirituelles ont un seul but : ALLER !
Le baptême dans le Saint-Esprit et dons de l’Esprit, les expériences surnaturelles, visions, songes, etc. sont donnés aux croyants pour aller vers les hommes – Actes 1,8 –

Actes 22, 15 : « Tu seras mon témoin devant tous les hommes, de ce que tu as vu et entendu »

3/ Le mot d’ordre laissé par Jésus à Son Eglise est toujours : « ALLEZ ! »
Il y a danger quand l’Eglise est centrée sur elle-même, ou quand les chrétiens recherchent des expériences spirituelles seulement pour « être béni ».

2 Corinthiens 5,14-16 : Pour qui vivons-nous ?

Suis-je consacré au commandement missionnaire ?

Jean 15, 16 : « Je vous ai choisis et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure… »

4/ Si nous choisissons d’obéir à Dieu : Il nous donnera en abondance pour toute bonne œuvre !
2 Corinthiens 9,8

Orientons-nous nos biens pour financer les œuvres du Royaume de Dieu ?

Si nous sommes bénis matériellement, c’est pour bénir les autres.

Comprenons chacun notre rôle, notre part, pour accomplir le but ultime du Seigneur.

–> Aujourd’hui : Dieu a tout mis dans nos mains pour accomplir l’ordre suprême !

Toutes les conditions sont réunies dans notre génération pour porter un coup ultime au monde des ténèbres.

Le Seigneur cherche une Eglise qui accomplit Ses buts, une Eglise qui annonce le salut, qui sauve les perdus et envoie des ouvriers dans la moisson mondiale.

La cause missionnaire c’est :

La Gloire de Dieu répandue dans toutes les nations.
Les salut présenté à tous les hommes.
La perspective du retour du Seigneur.
Le grand rendez-vous dans le Ciel annoncé dans Apocalypse.
Sachons discerner les obstacles qui demeurent dans nos vies et dans l’église : passivité – égoïsme – convoitise du monde – matérialisme – crainte – etc.

Revêtons le fardeau du Seigneur !

–> Soyons animés d’un « esprit d’envoi » !

Le Père a envoyé Jésus, le Fils.

Jésus a envoyé le Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit envoie les disciples !

Hébreux 12, 2 : Lorsqu’il mourait sur la Croix, Jésus voyait tous les hommes, Il voyait les 6 milliards d’hommes de notre génération.

 

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